Joining advising and innovative training in order to reduce antibiotic use in the dairy sector
Associer conseil et formation innovante auprès des éleveurs pour réduire l’usage des antibiotiques en élevage bovin laitier
Résumé
An innovative training-program involving participative classroom training, virtual classes and personalized advice on farm has been has been evaluated by an exposed/non exposed study on two themes: control of clinical mastitis and implementation of selective dry cow therapy. Exposed farmers significantly improved their knowledge regarding intramammary infections and selective dry-cow therapy compared to non-exposed farmers. Those from the "control of clinical mastitis" group have decreased the use of antibiotics against mastitis during lactating and dry period from 4 days of antibiotic treatment on average per year per cow to 3.1. The non-exposed farmers of the "selective dry cow therapy" group have enforced the selective treatment more so than the exposed farmers and used less antibiotics, but they had a higher knowledge at the beginning of the program advice about antibiotic at drying of. Beyond the test, the farmers have adopted this practice, when not confronted to new infections during dry period. This rely on the following triptych: precise knowledge on the role of antibiotics at drying-off, mastering the use of a teatseal, respect of low cellular thresholds to sort the cows out. The acquirement of this bunch of notions requires either prior knowledge or a close and coordinate counselling. The dispositive of accompaniment combining the input of knowledge, the exchange between farmers and a form of personalized advising, seems to have been appreciated by the farmers. To deploy it on a wide scale, taking advantage of the virtual classes, this requires an evolution, namely around the internet connection quality in the countryside. The time needed for those technical evolutions could be taken advantage of to sensitize the farmers, introduce them to other successful experiments testimonies and to train their supervisors and set up consultations
Dans l’optique de renforcer l’efficacité du conseil, un accompagnement innovant couplant formation participative en salle, classes virtuelles et conseils personnalisés sur l’exploitation a été déployé dans le cadre du projet RedAB sur deux thématiques : la maîtrise des mammites cliniques et le passage du traitement antibiotique systématique à un traitement sélectif au tarissement. L’évolution des connaissances et des pratiques des éleveurs vis-à-vis de l’usage d’antibiotiques pour gérer les mammites a été évaluée par des enquêtes avant- après pour les groupes « exposés à l’accompagnement » versus groupes témoins. Les éleveurs exposés ont vu leurs connaissances progresser contrairement aux témoins. Les éleveurs exposés du groupe « amélioration de la maîtrise des mammites cliniques » ont diminué leur utilisation des antibiotiques pour les mammites, que ce soit en lactation ou au tarissement. Une vache recevait, à la fin du projet, en moyenne, 3,1 jours de traitements antibiotiques par an pour soigner les mammites en lactation contre 4 au début du projet. Il n’y a pas eu d’évolution significative des pratiques préventives. Les témoins du groupe « traitement sélectif au tarissement » ont plus testé ce traitement sélectif que le groupe des éleveurs exposés et ont eu une consommation d’antibiotiques moindre. Ceci pourrait être lié à leur niveau de connaissance initiale plus élevé sur le rôle des antibiotiques au tarissement. Après une phase de test, les éleveurs ont adopté cette pratique lorsqu’elle ne s’est pas accompagnée de nouvelles infections pendant la période sèche. L’adoption repose sur le triptyque suivant : connaissances précises sur le rôle des antibiotiques au tarissement, maîtrise de l’utilisation d’un obturateur, respect de seuils cellulaires bas pour trier les vaches. L’acquisition de l’ensemble de ces notions nécessite soit des connaissances préalables, soit un accompagnement rapproché et coordonné. Le dispositif d’accompagnement associant l’apport de connaissances, les échanges entre éleveurs et une forme de conseil personnalisé, semble avoir été apprécié des éleveurs. Pour le déployer à grande échelle, en tirant parti des bénéfices des classes virtuelles, ce dispositif nécessite une évolution notamment de qualité de connexion internet dans les campagnes. Le temps nécessaire à ces évolutions techniques pourrait être mis à profit pour sensibiliser les éleveurs, leurs présenter des témoignages d’expériences réussies et pour caler des concertations entre intervenants de terrain