Le pois, espèce modèle ?
Résumé
Dès avant la découverte par Gregor Mendel des lois de la génétique il y a près de 150 ans, le pois a été un modèle pour les généticiens et les physiologistes des plantes. De nombreuses mutations modifiant le développement des plantes, y compris des mutations affectant la symbiose fixatrice d’azote ont été décrites et cartographiées. De même, l’analyse des variations de caractères d’intérêt agronomique a permis de localiser de nombreuses régions chromosomiques impliquées dans les variations de ces caractères. En s’appuyant sur d’importantes ressources génétiques générées ces dernières années, nous avons notamment identifié des régions génomiques contrôlant les composantes du rendement, la qualité des graines et la tolérance à divers stress. Mais malgré son rôle historique significatif dans la découverte des lois de l’hérédité, le pois était jusqu’à récemment une espèce orpheline de la génomique. Les clés pour déchiffrer l’impressionnante diversité phénotypique présente dans cette espèce ont longtemps manqué. Sous l’impulsion des projets nationaux et internationaux ambitieux et grâce aux innovations technologiques et informatiques récentes, ces clés sont aujourd’hui disponibles. Les ressources génomiques et post-génomiques produites sont utilisées dans le cadre de différents projets (en particulier le projet d’Investissement d’Avenir PeaMUST) ayant pour objectif le développement de cette culture aux multiples atouts environnementaux et nutritionnels.
Origine | Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte |
---|