La validité de l’ELISA MSP (Major SpermProtein) sur lait de tank et sur mélange desérums de vaches primipares a été évaluéepour le diagnostic et la surveillance de ladictyocaulose, principalement sous sa formeclinique. Parmi les 15 troupeaux du suivi pé-riodique (tous les 15j à tous les 2 mois selonla période) sur une année, 6 ont rapporté dela toux au pâturage (définis comme ayantun statut clinique positif, CS+), les 9 autresn’ayant pas rapporté de symptômes (CS-).Tous les élevages CS+ se sont révélés positifssur coproscopie de mélange de 10 primipareslors de l’apparition de symptômes. Un autreélevage a été positif en coproscopie en l’absence de signe clinique. Seuls 4 élevages CS+ont été au moins une fois positifs sur lait detank (seuil : 0.410) dont 2 avant l’apparitionde symptômes. A l’inverse, 11 élevages (6 CS+et 5 CS-) se sont positivés au moins une foissur mélange de 6 sérums de primipares (seuil: 0.493). Une analyse ROC a permis d’ajuster la valeur seuil pour l’ELISA lait de tank à0.335. Avec ce dernier seuil, 5 des 6 élevagesCS+ se positivent au moins une fois dont 4avant l’apparition de symptômes mais 2 élevages CS- se révèlent également positifs aumoins une fois. L’ELISA MSP sur lait de tank(seuil : 0.335) apparait comme un bon outildiagnostique (spécificité de 91 % et sensibilité de 83% par rapport à la clinique). L’ELISAMSP sur mélange de sérums semble mettredavantage en évidence la circulation du parasite chez les primipares de l’élevage sanslien direct avec le risque de survenue de dictyocaulose clinique pour le troupeau.Une étude ponctuelle a été menée en parallèle dans 142 troupeaux laitiers français. 44% des élevages ont rapporté des cas cliniques de dictyocaulose dont 80 % concernaient lesvaches adultes. 50 % des cas cliniques ont étésignalés entre juin et août et 90 % entre juinet octobre. Les résultats d’un ELISA MSP surle lait de tank à date fixe (Juin et Octobre) nesont pas corrélés à l’apparition de troublescliniques de bronchite vermineuse