Grâce à 3 essais terrain, nous avons testé et affiné les conditions d’utilisation du test de diagnostic de gestation proposé par IDEXX sous forme de 2 kits Elisa disponibles : une version pour le sang, l’autre pour le lait. Dans un premier essai, 102 vaches laitières de 12 fermes bourguignonnes ont été suivies durant plusieurs semaines après insémination artificielle (IA). Des prélèvements réguliers de sang et de lait ont été réalisés et une échographie à environ 41 jours post-IA a été utilisée comme référence en tant que diagnostic de certitude de la gestation. Grâce à cet essai, nous avons montré que la sensibilité (Se) et la spécificité (Sp) du test oscillaient entre 98 et 100% (en excluant les avortements), que ce soit pour le test réalisé sur sang, ou celui réalisé sur lait. Dans un deuxième essai, basé sur des prélèvements de lait bimensuels dans 6 exploitations de l’ouest lyonnais, nous avons montré que la Se du test sur le lait atteignait son maximum dès 25 jours après l’insémination, ce qui en fait un test précoce. Enfin dans un troisième essai, 135 vaches savoyardes ont été prélevées plus ou moins longtemps après un vêlage (de 3 à 538 jours post-partum), afin d’estimer si la demi-vie des PAG ciblées par le test sur le lait n’était pas trop longue, car sinon celles-ci pourraient interférer avec un futur diagnostic de gestation. On a alors constaté que les PAG du test ne sont plus décelables dès 35 jours post-partum, ce qui est grandement suffisant (ce résultat permet aussi de comprendre pourquoi, après un avortement, le test reste encore positif plusieurs jours, voire semaine après cet évènement). Au final, ce nouveau test de gestation dans le lait se révèle très fiable, assez précoce, et est basé sur des PAG de demi-vie courte le rendant utilisable quel que soit l’intervalle vêlage-IA1.