Imagerie pour les maladies de la vigne
Résumé
La viticulture est confrontée à des problèmes majeurs dont la lutte contre les maladies cryptogamiques telles que l’oïdium ou la pourriture grise. Elle utilise alors majoritairement des produits phytosanitaires de synthèse susceptibles de poser des problèmes environnementaux et sanitaires, et de favoriser la sélection de souches de microorganismes pathogènes résistantes. Dans le cadre du plan Ecophyto 2018, la recherche de méthodes visant à diminuer, voire à remplacer, les fongicides de synthèse au vignoble, a pris toute sa place. Deux approches peuvent alors être conduites pour répondre à cet objectif : 1) la réduction du nombre de traitements et des doses appliquées et 2) le développement de stratégies alternatives ou complémentaires. La réduction du nombre de traitements s’appuie sur des outils d’aide à la décision, dont la modélisation. Couplée à des données obtenues à partir d’acquisitions et de traitements d’images adaptés (thermographie IR, proche IR …), la modélisation doit ainsi permettre la prédiction de la cinétique de croissance, en fonction de paramètres environnementaux. Cette prédiction sera alors d’une grande utilité pour les prises de décision du viticulteur (période précise de traitement, prévision du tri de la vendange …). Les travaux qui sont menés au sein de l’UMR Agroécologie agrègent ainsi des compétences en pathosystèmes et en imagerie pour concevoir les outils adéquats. La lecture de la résistance des pathosystèmes est réalisée par imagerie de la sporulation, du brunissement ou de l’altération de la couleur. Les outils ainsi développés doivent permettre de caractériser les maladies d’abord sous serre (PPHD (Plateforme de Phénotypage Haut Débit)), puis de transposer ces techniques au vignoble. D’autres maladies (flavescence dorée) pourraient alors être déterminées.