Comparaison de la différentiation nucléotidique pour des gènes candidats le long d'un gradient altitudinal : une approche expérimentale et par simulation chez Fagus sylvatica - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2012

Comparaison de la différentiation nucléotidique pour des gènes candidats le long d'un gradient altitudinal : une approche expérimentale et par simulation chez Fagus sylvatica

Résumé

Un enjeu majeur de la génétique évolutive est de comprendre comment l’adaptation locale se développe en population naturelle, et comment les différentes forces évolutives y contribuent. Les études expérimentales d’adaptation locale utilisent couramment les gradients altitudinaux présentant une variation spatiale marquée des conditions environnementales. Dans ces conditions, on s’attend à ce que la différentiation génétique pour les caractères (traditionnellement mesurée par QST) et pour les gènes déterminant ces caractères (traditionnellement mesurée par FSTq) le long du gradient soit gouvernée de façon prédominante par la sélection et les flux de gènes, et peu influencée en revanche par la dérive génétique et la mutation. En particulier, des études théoriques ont montré un découplage entre QST et FST lorsque que les flux de gènes sont forts et/ou que la sélection est récente. Dans cette étude, nous avons testé cette hypothèse en combinant une approche de génomique expérimentale et des simulations dans des populations naturelles de hêtre commun (F. sylvatica) séparées de ~trois kilomètres et soumis à des environnements contrastés. Pour l’approche expérimentale, nous avons échantillonné 4 populations sur deux gradients altitudinaux sur le Mont Ventoux (avec une population à haute altitude et une à basse altitude sur chaque gradient). Cinquante-huit gènes potentiellement impliqués dans la réponse aux stress abiotiques et dans le débourrement ont été séquencés sur un total de quatre-vingt-seize individus, révélant 581 SNPs (Single Nucleotide Polymorphisms). Différentes approches ont été utilisées pour identifier les SNP outlier, présentant une différentiation plus forte qu’attendu sous un modèle neutre sans sélection. Un total de 13 SNPs outlier a été identifié; en particulier un gène codant pour une pectin methylesterase apparaît outlier sur les deux gradients étudiés. Par ailleurs, nous avons utilisé un modèle mécaniste individu-centré pour simuler les patrons de diversité phénotypique et génétique attendus le long du gradient pour la phénologie du débourrement végétatif, un caractère généralement adaptatif dans la réponse aux variations de température. Les résultats des simulations confirment que la différentiation génétique observée pour le caractère (QST) est généralement plus forte que celle observée au gène (FSTq), et montrent en outre que les patrons de différentiation le long du gradient sont généralement non monotones.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02750389 , version 1 (03-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02750389 , version 1
  • PRODINRA : 181174

Citer

Hadrien Lalagüe, Pauline Garnier‐géré, Santiago Gonzalez Martinez, Bruno Fady, Giovanni Giuseppe Vendramin, et al.. Comparaison de la différentiation nucléotidique pour des gènes candidats le long d'un gradient altitudinal : une approche expérimentale et par simulation chez Fagus sylvatica. Petit Pois Déridés 2012 : 34. Réunion Annuelle du Groupe d'Etude de Biologie et Génétique des Populations, Aug 2012, Avignon, France. 118 p. ⟨hal-02750389⟩
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