Territorial anchoring and globalization. Lessons from the French agricultural co-operative groups
Ancrage territorial et globalisation - Leçons des groupes coopératifs français
Résumé
The globalization of economies and the financiarisation of firms’ strategies induce modifications in the spatial organization of firms. This paper aims at analysing the territorial anchoring and delocalization strategies of groups, focusing on agricultural co-operative groups. The conceptual framework combines an analysis in terms of proximity and theories of the firm. The results of the statistical analysis show the importance of the activity in the dynamics of productive logics. This, in turn, induces a reinforcement of the productive relationship between firm and territory as well as spatial spreading of the group. The reorganization of supply chains and the development of efficient industrial tools affect the upstream integration of firms. They are constrained by the territorial area of leading co-operatives. However, the development of foreign subsidiaries by co-operative groups leads to tensions between localization and globalization resulting in geographical and organizational distortions.
La mondialisation des économies et la financiarisation des stratégies des entreprises induisent des modifications dans l’organisation spatiale des firmes. Ce papier a pour objectif d’analyser les stratégies d’ancrage et de désancrage territorial des groupes d’entreprises, appliquées au cas des groupes coopératifs agricoles. Son cadre conceptuel est celui de l’analyse de la proximité et des théories de la firme. La méthodologie repose sur l‘analyse des bases de données nationales (LIFI et EAE pour les années 2000 et 2003) en vue d’établir les correspondances entre les formes organisationnelles, les activités et la gestion de l’espace. Nous proposons d’utiliser des indicateurs sur les activités et sur la localisation (nature de l’activité, indice d’entropie) aux différents niveaux de l’organisation de la firme (établissement, entreprise, groupe). Les résultats soulignent le poids de l’activité dans la dynamique des logiques productives. Celles-ci se traduisent à la fois par un renforcement de la relation productive firme/territoire et par un étalement spatial du groupe. La réorganisation des filières et le développement d’outils industriels performants ont un effet sur la concentration amont des sociétés et sont contraints par la circonscription territoriale des coopératives mères. Si le désancrage des groupes coopératifs apparaît aujourd’hui limité, la concentration de la coopération agricole française sous l’effet de la globalisation des marchés pourrait provoquer des basculements rapides.