E-β-ocimene a new volatile primer pheromone that inhibits worker ovary development in honey bees
Identification d’une nouvelle phéromone larvaire : l’E-β-ocimene permettant la régulation du développement ovarien des ouvrières chez l’abeille domestique
Résumé
Dans une colonie d’abeilles sans reine ni couvain, les ouvrières tendent à devenir fertiles et investir leur énergie dans la ponte d’oeuf non-fécondés. Afin de maintenir une certaine stabilité dans l’organisation de la colonie et prévenir ce détournement de l’investissement énergétique des ouvrières, la reine garantie son statut de seule reproductrice et le couvain accapare le soin des ouvrières. Pour cela, ils émettent des phéromones peu volatiles. La phéromone mandibulaire (principalement le 9-ODA) émis par la reine ainsi qu’un mélange de 10 esters émis par le couvain. Ces composés permettent une castration chimique partielle des ouvrières. Cependant, parmi les deux facteurs de régulation de la maturation ovarienne des ouvrières, il semble que la présence de couvain soit le plus actif. Nous nous sommes donc demandé si les larves ne pourraient pas émettre des molécules très volatiles ayant un rôle sur le développement ovarien des ouvrières. Les composés volatiles larvaires ont donc été prélevés par Microextraction sur phase solide (SPME), puis analysés et identifiés par GC-MS. Le pic majeur retrouvé dans tous les échantillons est une molécule hautement volatile, l’E-β- ocimene. Nous avons testé l’effet de cette molécule sur la croissance des ovaires d’ouvrières élevées en cagette. Les résultats indiquent un effet inhibiteur significatif de l’E-β-ocimene sur le développement ovarien des ouvrières. Cette nouvelle phéromone, dont les effets sont identiques à ceux produits par la phéromone mandibulaire de la reine, montre que différents acteurs, utilisant différentes phéromones, peuvent induire un même effet sur le même organisme cible. De nouveaux tests sont nécessaires pour comprendre si les trois phéromones décris ici, régulant la fertilité de la colonie d’abeilles, peuvent agir ensemble pour une castration chimique totale des ouvrières
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