L’objectif de cet essai était d’observer si l’intervalle entre le début d’un traitement de superovulation des lapines et le sevrage des lapereaux, est susceptible d’influencer la production quantitative et qualitative des embryons. Vingt lapines de souche commerciale AGP22 (Grimaud Frères) issues de 3 générations de sélection divergente sur l’homogénéité intra-portée du poids des lapereaux à la naissance, sont utilisées pour cette expérimentation. Autour du sevrage de la 4ème portée, 10 lapines de la souche « hétérogène » et 10 lapines de la souche « homogène » reçoivent un traitement de superovulation (5 injections successives de pFSH à 12 heures d’intervalle). Douze heures après la dernière injection, les lapines sont inséminées. Les lapines des deux lignées sont réparties en 2 lots expérimentaux : début du traitement de superovulation le jour du sevrage (Lot 0) ou 5 jours après sevrage (Lot 5). De 65 à 72 heures après IA, les ovaires sont observés, les tractus génitaux sont perfusés. La lignée n’influence pas clairement la réponse au traitement de superovulation. Cependant, lorsque la 1ère injection est réalisée le jour du sevrage des lapereaux, la réponse ovarienne est supérieure (35,0 vs 24,4 corps jaunes, P=0,058). Le nombre d’embryons de qualité varie peu (15,7 et 12,4, respectivement pour les lots 0 et 5), cependant le nombre d’embryons fécondés mais dégénérés, est significativement plus faible (5,9 vs 1,5,P=0,044).Cette étude préliminaire montre donc que le stade physiologique des lapines autour du sevrage,influence la réponse à un traitement de superovulation ainsi que la production d’embryons de qualité.