Relationships between growth rates and occurrence of respiratory disorders of nonweaned calves in Charolais cow-calf farms of Pays de la Loire (France)
Relations entre les performances de croissance et l’occurrence des troubles respiratoires chez les veaux Charolais non sevrés dans les systèmes naisseurs-engraisseurs des Pays de la Loire
Résumé
This study aimed at assessing, in a first step, the influence of growth rates on the risk of respiratory disorders, and, in a second step, the effects of the occurrence of these disorders on subsequent growth period, in non-weaned calves in Charolais cow-calf farms in western France. Data regarding treatments for respiratory disorders and growth rates were recorded for 3,516 calves located in 111 farm buildings from September 1999 to March 2000. Multivariables, logistic or GLM, regression models were performed. Three categories of calves were considered: treated calves, not treated calves in buildings with at least one case and non treated calves in buildings without any cases. The incidence of the first treatment for respiratory disorder was 1.53 cases for 1,000 calf-days at risk. Compared with intermediate growth rates (0.6 < ADG < 1.2kg/j), only calves with low growth rate, during the first weeks of life, had an increased risk of respiratory disorders (OR = 2.16). Compared with non treated calves in buildings without any cases, treated calves had a loss of body weight at 150 day of life of nearly 16, 10 and 8 kg for disorders occurring respectively before 45 days, between 45 and 90 days and between 90 and 150 days of life. Moreover, non treated calves in buildings with cases had a loss of body weight of 5 kg. These results showing a higher risk of respiratory disorder associated with low growth rates allowed to hypothesize that other disorders of the young calves, such neonatal diarrhoea had an impact on the occurrence of respiratory disorders. The data stress the need for proper prevention of young calfhood disorders, as well digestive as respiratory. The existence of growth delay for non treated calves in buildings with cases suggest that sub-clinical respiratory disorders may exist.
Le but de l’étude était de mesurer d’une part les performances de croissance sur le risque de survenue de troubles respiratoires, d’autre part les effets de ces troubles sur la croissance ultérieure des veaux charolais non sevrés en Pays de la Loire. Des données concernant les traitements pour troubles respiratoires et les performances de croissance ont été collectées pour 3516 veaux répartis dans 111 bâtiments de septembre 1999 à mars 2000. L’analyse statistique a été conduite au moyen de modèles de régression multivariés. Trois catégories de veaux ont été considérées : les veaux traités et 2 types de témoins : les contemporains non traités de bâtiment hébergeant au moins un veau atteint et les contemporains non traités de bâtiments n’hébergeant pas de veau traité pour maladie respiratoire. L’incidence de trouble respiratoire a été de 1,53 cas p. 1000 veauxjours d’exposition au risque. Par rapport à des rythmes de croissance intermédiaires (0,6 < GMQ < 1,2kg/j), seuls les veaux avec de faibles performances (<0,6 kg/j) sur les premières semaines de vie, ont présenté un excès de risque de survenue de trouble respiratoire (OR=2,16). Par rapport à des animaux non traités dans des bâtiments sans veau traité, les veaux traités accusaient, pour le poids à âge type de 150 jours, un retard d’environ 16, 10 et 8 kg pour des maladies survenant, respectivement, avant l’âge de 45 jours, entre 45 et 90 jours et entre 90 et 150 jours. Les veaux contemporains de veaux traités dans le même bâtiment présentaient un retard de 5 kg à 150 jours. Ces résultats mettent en avant l’effet facteur de risque associé aux faibles GMQ indépendamment du poids à la naissance et du rang de vêlage de la mère, ce qui conduit, en particulier, à faire l’hypothèse d’un impact des autres maladies du jeune veau (notamment des gastro-entérites). Ceci souligne la nécessité d’une prévention correcte de l’ensemble des maladies du jeune âge, tant digestives que respiratoires. Le fait que des retards de croissance s’observent aussi chez les animaux non traités contemporains de lot d’animaux traités suggère, quant à lui, l’existence de formes frustes ou subcliniques.