En Europe, les actions d'aménagement ainsi que l'agriculture ont fortement contribué à la disparition des zones humides. La prise de conscience de l'importance de ces zones a conduit à la mise en place d'instruments susceptibles de les protéger ou même de permettre leur restauration. Ainsi tout un dispositif réglementaire national ou communautaire existe, mais il importe aussi d'agir sur les mécanismes économiques à l'origine de cet état de fait. La réforme de la PAC va plus ou moins dans ce sens, mais il y a aussi des mesures favorables à l'extensification, prévoyant des primes à l'hectare dans des espaces sensibles où les agriculteurs acceptent certaines contraintes en échange. C'est dans cet esprit que le Parc Naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin a mis en oeuvre cette procédure. Une enquête expérimentale a été conduite auprès des premiers agriculteurs ayant passé un contrat afin de déterminer leur sensibilité à cette politique du milieu. Par ailleurs, l'analyse cherche à évaluer les éventuels effets pervers en prenant en considération les terres non recouvertes par l'eau qui sont hors du champ du contrat. A cette occasion, une réflexion plus large sur les modalités de gestion globale à mettre en oeuvre est esquissée, car il ne sert à rien de protéger le marais si le haut-pays fait toujours l'objet d'une exploitation intensive.