La définition d'un programme agri-environnemental au niveau national ou local pose de multiples problèmes : définition de la zone et de l'externalité à favoriser, valorisation privée et publique, adhésion des agriculteurs, poursuite du programme dans le temps... L'objectif est de préciser la nature des systèmes d'incitation que les pouvoirs publics doivent développer pour amener les agriculteurs à intégrer une mesure agri-environnementale dans leur système de production. Dans ce document sont examinées tout d'abord les limites d'une analyse statique, en univers incertain ou non, d'un programme agri-environnemental, en raison de l'importance des gains d'information anticipés par les acteurs, ce qui les conduit à rechercher des solutions plus flexibles, donc adaptables aux situations observées ultérieurement. Pour pallier à ces inconvénients, les auteurs proposent une méthodologie basée sur une double modélisation séquentielle en irréversibilité et information croissante qui représente de façon simple l'interaction forte entre les objectifs des deux acteurs. Bien que cette méthodologie puisse être étendue à de nombreuses externalités, le domaine concerné est celui de la conservation de la biodiversité et des ressources génétiques.