Analyse écophysiologique de la récupération après un stress hydrique chez la légumineuse à graines Pisum sativum
Résumé
Le pois (Pisum sativum) possède la capacité de fixer l’azote atmosphérique via une symbiose avec des bactéries du sol, au sein de structures racinaires appelées nodosités, permettant ainsi de s’affranchir de l’apport d’engrais azotés pour sa culture. Cependant, la fixation symbiotique de l’azote est un processus très sensible au stress hydrique qui l’affecte négativement. Bien que la capacité d’une plante à récupérer après un stress hydrique puisse être déterminante pour sa survie et l’élaboration de son rendement, les mécanismes enclenchés lors de cette phase restent peu connus. Afin d’évaluer la capacité du pois à récupérer après un stress hydrique, notamment en termes de reprise de croissance et d’acquisition d’azote, et d’identifier les processus écophysiologiques sous-jacents à cette récupération, deux génotypes contrastés pour leur architecture racinaire et pour leur capacité à récupérer après un stress hydrique ont été sélectionnés. Ils ont été cultivés au sein de la plateforme de phénotypage à haut-débit 4PMI de Dijon et ont subi un stress hydrique suivi d’une période de ré-arrosage durant lesquelles une cinétique de prélèvements a été réalisée. Les processus écophysiologiques impliqués dans la récupération après le stress et en lien avec les flux d’eau, de carbone et d’azote au sein de la plante ont été analysés en utilisant un cadre d’analyse de type structure-fonction. L’efficacité des deux stratégies de récupération ainsi que les mécanismes associés ont ainsi pu être caractérisés et seront présentés.