Goats worm burden variability also results from non-homogeneous larval intake
Résumé
Les Nématodes Gastro-Intestinaux (NGI) sont des parasites présents dans la totalité des élevages de petits ruminants au pâturage. Les symptômes dépendent des espèces de parasites et d’hôtes, mais peuvent aller de la simple perte de poids à la mort, dans un contexte d’élevage intensif. Outre le bien-être animal, les NGI impliquent des pertes économiques pour l’éleveur. Même si, globalement tous les animaux d’un troupeau sont exposés, le timing et le nombre de larves ingérées sont importants car cela déterminera le futur niveau de résistance et d'infestation de l’animal, et influencera en retour la dynamique de la population des stades infestants des parasites sur la parcelle. L’observation directe du nombre de larves ingérées par les animaux est un travail trop fastidieux et une approche de modélisation est nécessaire. Dans cette étude, nous avons voulu caractériser la répartition du risque d’infestation au sein d’un troupeau au pâturage tournant, consistant à laisser les animaux pâturer sur un ensemble de cinq parcelles, pour une durée d’une semaine par parcelle. Nous avons d’abord photographié deux troupeaux à l’aide d’un drone pour déterminer les positions GPS des individus. Ceci nous a permis de calculer des fréquences d’occupation des quadrats de la parcelle, et à l’aide d’une approche en simulation, nous avons pu estimer les cartes de répartition des larves sur la parcelle. Ces cartes nous ont enfin permis d’estimer le risque d’infestation des animaux réentrant sur la parcelle 5 semaines après. Nous avons montré que le risque d’infestation est réparti de manière à peu près uniforme pour la plupart des individus, mais qu’une faible proportion du troupeau ingérait un plus grand ou un plus petit nombre de larves. Nous avons également effectué une analyse de sensibilité pour discuter ces résultats. En termes de modélisation, ce travail pourrait entre autre permettre de mieux définir le nombre de larves ingérées par individus. Plus généralement cette approche pourrait permettre d’identifier des zones à fort risque au sein d’une parcelle, ainsi que des animaux potentiellement infestés.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)