Interaction cellules épithéliales - protozoaires entériques, conséquences physiopathologiques - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2014

Interaction cellules épithéliales - protozoaires entériques, conséquences physiopathologiques

Résumé

Cryptosporidium parvum est un parasite protozoaire hautement prévalent sur l’ensemble de la planète et infectant une grande variété d’hôtes vertébrés. La cryptosporidiose affecte principalement les enfants de moins de 5 ans ainsi que les individus adultes immunodéprimés tels que les personnes infectées par le VIH. L’infection se caractérise par une diarrhée aqueuse qui peut être profuse et prolongée. La déshydratation sévère engendrée par cette diarrhée est à l’origine de la mortalité liée à cette maladie aussi bien chez l’Homme que chez l’animal. La grande majorité des facteurs de virulence de C. parvum qui ont été identifiés sont impliqués dans l’adhérence et l’invasion des cellules épithéliales intestinales dans lesquelles le parasite effectue l’inétgralité de son cycle parasitaire. Des études précédentes indiquent que Cryptosporidium peut altérer la fonction de barrière de l’épithélium intestinal, cependant les mécanismes impliqués dans ce processus ne sont pas clairement définis. De plus, certaines études effectuées dans un modèle animal ont montré que l’infection par Cryptosporidium pouvait altérer la sécrétion de chlore et l’absorption d’eau. Notre hypothèse, pour ce projet Agreenskills, est que l’infection par C. parvum altère la perméabilité paracellulaire ainsi que la sécretion d’électrolytes ce qui contribue à la physiopathologie de la cryptosporidiose. Notre objectif est d’étudier la modulation des protéines des jonctions serrées et adhérentes impliquées dans l’intégrité du complexe de jonction paracellulaire lors de l’infection par Cryptosporidium parvum. En particulier, nous étudierons l’effet sur la perméabilité intra-épithéliale des cytokines produites par l’hôte lors de l’infection, ainsi que l’effet du détournement possible des polyamines intracellulaires par le parasite. Il a été montré que de nombreuses bactéries pathogènes induisent une sécrétion d’ions chlorure en stimulant la protéine CFTR. Une sécrétion d’ions chlorure par les cellules épithéliales intestinales (CEI) a aussi été observée après infection par C. parvum mais le mécanisme cellulaire impliqué est encore inconnu. Nous étudierons donc d’autre part la capacité de souches de C. parvum de virulences différentes à moduler de manière directe ou indirecte (via l’induction de facteurs de l’hôte), les activités kinases régulant l’activation du CFTR. Ce travail permettra de mieux comprendre les évènements moléculaires mis en jeu dans les CEI conduisant à la physiopathologie de l’infection, ce qui constituera une première étape à la mise en place de nouvelles stratégies thérapeutiques contre les conséquences dramatiques de cette infection parasitaire.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02794275 , version 1 (05-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02794275 , version 1
  • PRODINRA : 277007

Citer

Thibaut de Sablet, Sonia Lacroix Lamandé, Françoise Bussière, Fabrice Laurent. Interaction cellules épithéliales - protozoaires entériques, conséquences physiopathologiques. Journées d'Animation Scientifique de la Fédération de Recherche d'Infectiologie, Jun 2014, Parcay Meslay, France. 15 Diapositives. ⟨hal-02794275⟩
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