Cette communication a pour but d’analyser les déterminants micro économiques de la performance éco-innovatrice des firmes et ainsi de mettre en lumière les leviers pertinents d’action pour les politiques publiques visant à améliorer la performance environnementale des firmes. Selon la littérature, une innovation environnementale est définie comme un procédé, équipement, produit, technique, ou système de gestion qui évite ou réduit l’impact environnemental (Arundel, Kemp, & Parto, 2007; Horbach, 2008). Une de ses caractéristiques réside dans le fait qu’elle génère une double externalité, c'est-à-dire un effet externe positif envers l’environnement qui s’ajoute aux spillovers de connaissance induits par toute innovation, qui met au premier plan les mécanismes de régulation et les politiques environnementales ("regulatory push-pull effect", Rennings 2000). Si la littérature sur l’éco-innovation s’est fortement orientée vers l’analyse des interactions entre réglementation environnementale et adoption d’éco-innovations, dans la lignée de l’hypothèse de Porter (Porter 1991; Porter & van der Linde 1995), de nombreux travaux montrent les limites de ces approches face à la diversité des comportements des firmes (Galliano & Nadel, 2013; Pereira & Vence, 2012). Le processus de création et de diffusion d’éco-innovation est ainsi issu d’une conjugaison de facteurs issus des caractéristiques internes de firme, et d’éléments relatifs à ses différents environnements, règlementaire, mais aussi géographique, sectoriel, et marchand. L’objectif est donc dans ce cadre de tester l’influence des structures organisationnelles internes et les formes de mobilisation des ressources externes de la firme pour le développement d’éco-innovations, et de mettre en exergue les politiques publiques permettant de stimuler le comportement éco-innovateur des firmes. Plus spécifiquement un des objectifs est d’analyser les moteurs de l’intensité de la performance éco-innovative afin de mettre en évidence les modèles organisationnels qui sous tendent l’intensification de la préoccupation environnementale. Cette approche en termes d’intensité a peu été mise en évidence dans la littérature sur l’éco-innovation