Les déterminants de la performance éco-innovatrice selon le profil stratégique de la firme : le cas des firmes industrielles françaises - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2012

Les déterminants de la performance éco-innovatrice selon le profil stratégique de la firme : le cas des firmes industrielles françaises

Résumé

Objectifs et originalité : Selon la littérature, une innovation environnementale est définie comme un procédé, équipement, produit, technique, ou système de gestion qui évite ou réduit l’impact environnemental (Arundel et al. 2005, Horbach 2008). Portées par de fortes contraintes institutionnelles et réglementaires (Rennings, 2000) et par la pression croissante des marchés (Beise and Rennings, 2005), les innovations environnementales sont surtout un processus qui se construit de manière co-évolutive avec la stratégie globale de la firme et en particulier avec sa stratégie d’innovation. Dans la lignée de Porter, la littérature s’accorde pour mettre en lumière trois grandes familles de déterminants du comportement d’adoption des innovations environnementales: un regulatory push/pull effect, largement dominant et précurseur dans cette littérature sur les innovations environnementales et deux déterminants plus classiques en économie de l’innovation de « market pull » et de « technology Push » (Rennings 2000). Dans ce contexte, si de nombreux travaux se sont attachés à mettre en évidence le rôle de ces 3 déterminants clefs dans le comportement d’adoption des innovations environnementales, peu de travaux ont analysé les fondements micro-économiques de ces trois profils stratégiques. Cette dimension est d’autant plus importante qu’elle peut permettre de mieux comprendre les fondements structurels et stratégiques des comportements éco-innovateurs des firmes et mieux orienter, en retour, les politiques publiques. L’objectif est donc de mieux comprendre les fondements des trois profils stratégiques clefs d’adoptants mis en évidence par la littérature. Dans ce contexte, il s’agira de mettre en évidence le rôle des formes d’organisation de la firme, dans ses différentes dimensions internes et externes, pour chacun de ces profils d’adoptants. Au niveau interne, au-delà des caractéristiques structurelles qui sont supposées jouer sur la base technologique et la structure informationnelle de la firme, on s’attachera à mettre en évidence le rôle des processus de co-évolution avec les autres formes d’innovations : de produits ou de procédés, mais aussi les interactions avec les changements organisationnels (changement dans l’organisation du travail ou dans les relations externes). Par ailleurs, la décision d’éco-innover provient de l’interaction entre ces facteurs internes et les différentes facettes de l’environnement de la firme. A ce niveau, on cherchera à identifier le rôle respectif de la dimension sectorielle et de la dimension géographique sur le comportement éco-innovateur de la firme. La question est notamment de tester si ce sont les économies d’agglomération urbaines qui jouent favorablement sur les innovations environnementales. Ou peut-on faire au contraire l’hypothèse que l’adossement des innovations environnementales aux activités productives soit sensible à la division spatiale du travail qui localise plus les activités productives dans les zones périphériques (Ota et Fujita, 1993) et favoriserait ainsi les opportunités de réalisation des innovations environnementales dans ces zones (effet Jacobs d’agglomération urbaine, 1969 versus effet Marshall de localisation, 1890)? Méthodologie : Pour tester les hypothèses, nous nous basons sur le cas de l’industrie française et sur les données individuelles issues de l’enquête « Community Innovation Survey 2008 » réalisée par l’INSEE en 2008, appariée à l’enquête annuelle entreprise réalisée en 2007. L’enquête CIS 2008 nous permet de tester les déterminants de l’adoption de l’éco-innovation de l’ensemble des firmes de l’industrie manufacturière française et des 3 types d’adoptants. Le rôle de la dimension géographique sur l’adoption des éco-innovations par les différents profils stratégiques sera étudié par deux types de variables. D’une part, par le taux d’entreprises adoptantes appartenant à la même zone géographique (au niveau du département). D’autre part, la base ZAUER fournie par l’INSEE va permettre un découpage par la localisation géographique de la firme. Dans cette optique sera analysé l’impact de la localisation en zone péri-urbaine et celle en zone rurale par rapport à la localisation de l’activité en zone urbaine sur le comportement éco-innovateur. Résultats attendus : Les premiers résultats tendent à montrer le rôle structurant des caractéristiques internes de la firme, la coévolution avec les autres formes d’innovation et l’influence de son environnement externe sur sa performance environnementale. Ils montrent que ces facteurs jouent de manière différente selon le profil stratégique de la firme.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02804868 , version 1 (05-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02804868 , version 1
  • PRODINRA : 260299

Citer

Danielle Galliano, Simon Nadel. Les déterminants de la performance éco-innovatrice selon le profil stratégique de la firme : le cas des firmes industrielles françaises. 49. Colloque de l'ASRDLF, Association de Science Régionale de Langue Française (ASRDLF). FRA., Jul 2012, Belfort, France. 20 p. ⟨hal-02804868⟩
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