Dans le contexte actuel de réduction de l'usage des produits phytosanitaires dans le monde agricole, la nécessité de trouver des alternatives efficaces à la lutte chimique est un enjeu majeur. Les services écosystémiques comme la prédation des ravageurs par leurs ennemis naturels semble être une des clés les plus prometteuses. L'écologie du paysage a montré que l'hétérogénéité spatiale et temporelle des paysages est un facteur déterminant la biodiversité et les services associés. Cependant, cette hétérogénéité est souvent évaluée par la quantité d'habitats semi-naturels. Le but de cette étude est d'étudier dans quelles mesures des modifications de la composition et de la configuration des cultures pourraient avoir un effet bénéfique sur le contrôle biologique des ravageurs. En s'appuyant sur une expérimentation menée sur trente paysages, distribués le long d'un double gradient d'hétérogénéité de composition et de configuration des cultures, nous avons analysé l'impact de l'hétérogénéité spatiale des cultures sur le taux de prédation. Les résultats n’ont pas permis de mettre en évidence un effet de cette variable. Cependant, certaines variables locales comme la nature de la culture, la taille de la parcelle échantillonnée, ainsi que la période à laquelle est effectuée l'expérimentation, jouent un rôle important sur le taux de prédation.