Effect of sludge and municipal solid waste compost application on earthworm communities under field conditions.
Effets d'apports de composts de boue et d'ordures ménagères sur la macrofaune lombricienne du sol en conditions de grandes cultures
Résumé
Before using different solid waste composts at large scale in agricultural fields, it is necessary to prove that these composts do not have harmful effects on soil fauna, especially on earthworms that play important roles in the soil ecosystem. A study was carried out the effect of two particular composts (a municipal solid waste compost (OMG) and a sludge compost (DVB)) on earthworm communities under field conditions. This study was conducted on the “QualiAgro” site (near Paris, France), an agricultural field where these composts are disposed every two years since 6 years and compared to controls (with (T+N) or without (TSA) N fertilisation). Earthworm communities were 2 Ces résultats sont présentés sous la forme d’un article à paraître dans le numéro spécial d’Etudes et Gestion des Sols portant sur les résultats du programme Qualiagro (parution prévue fin 2006) 35 sampled in each treatment at different dates (a month before and then 2, 7, 9 and 13 months after) using mustard extraction followed by a manual sorting. Avoidance tests were carried out under laboratory conditions to determine whether earthworm surface migrations between treatments occurred. OMG had significant and lasting effects increasing earthworm abundances and biomass whereas DVB had limited and transitory positive effects. No effect was observed on species distribution except for TSA where less L. terrestris were sampled. The positive effects observed on abundance were not due to either (i) difference in the number of immature earthworms or to avoidance/attraction of soils with composts. Moreover we found that in OMG (and DVB for one of the date), adults of A. caliginosa species had higher weights. Globally only positive effect on earthworm communities after disposal of these composts were observed. However only OMG seems to have effects that last between two successive applications.
Pour la pérennisation de la filière de recyclage des produits résiduaires organiques (PRO) en agriculture, il est nécessaire d’en évaluer les effets tant négatifs que positifs sur la faune du sol. Nous avons réalisé un suivi, temporel des communautés lombriciennes sur un site expérimental de plein champ en conditions de grandes cultures. Sur ce site, on compare des parcelles ayant reçu un compost d’ordures ménagères grises (OMG) ou un compost mélangeant déchets verts et boues de station d’épuration (DV+B) et deux types de parcelles témoin n’ayant pas reçu de compost mais ayant ou non reçu une fertilisation azotée (T+N et TSA). Par ailleurs, des tests d’évitement ont été réalisés au laboratoire pour déterminer le pouvoir répulsif ou attractif de ces épandages de composts pour les vers. L’épandage d’OMG exerce des effets positifs, durables et significatifs sur les communautés lombriciennes (augmentation des effectifs d’une part et augmentation du poids des vers adultes de l’espèce majoritaire) alors que DV+B semble avoir des effets plus limités et moins durables. Aucun des traitements ne semble influencer la structure spécifique de la communauté lombricienne. Pour certaines dates, on a pu déceler des effets attractifs et répulsifs du sol ayant reçu des composts d’OMG et de DV+B respectivement. Ces effets pourraient avoir contribués aux évolutions d’abondance observées. Globalement, on peut affirmer que les épandages de 2 composts dans les conditions expérimentales du site étudié n’ont aucun effet délétère sur les communautés de vers de terre.