Ce rapport est le dernier volet d’une étude dont l’objectif final est d’établir et d’analyser les conséquences d’une libéralisation sur les échanges entre l’Union européenne (UE) et la Turquie. Notre objectif est de caractériser la capacité productive et concurrentielle de plusieurs filières turques ; tomates, pommes, jus de pommes, jus de raisin et produits laitiers, par rapport aux productions de l’UE et en particulier celles de la France. Il ressort de notre travail que ces différentes filières sont caractérisées par des investissements récents de capital industriel. Pour les fruits et légumes, la pénétration du capital industriel (firmes d’amont, entreprises d’exportation) favorise le renouvellement des variétés, des équipements de production en se basant le plus souvent sur la contractualisation des relations entre les producteurs et les industriels. Par ailleurs, sur le marché de l’UE, la Turquie apparaît moins compétitive que des pays comme le Maroc. Cependant, en cas de suppression des barrières douanières entre l’UE et la Turquie, les exportations de certaines productions turques comme la tomate pourraient se développer à destination de l’UE. Le secteur laitier est en pleine restructuration notamment pour faire face au problème d’approvisionnement en lait cru. Nos enquêtes ont permis de confirmer que les importations de lait en poudre devraient continuer à croître. Elles alimenteraient notamment le dynamisme de l’industrie laitière turque qui dispose de technologies modernes et met sur le marché des produits conformes aux normes internationales.