Ce rapport est le second volet d’une étude dont l’objectif final est d’établir et d’analyser les conséquences d’une libéralisation sur les échanges entre l’Union européenne (U.E.) et la Turquie. Le traité de l’Union douanière entre l’U.E. et la Turquie date de 1995. Ce traité ne s’applique pas pour les produits agricoles mais dans ce domaine, des préférences commerciales sont néanmoins appliquées à la Turquie pour ses échanges avec l’U.E..Dans ce second rapport, nous estimons l’incidence de l’élargissement de l’union douanière entre l’UE et la Turquie pour les produits agricoles et alimentaires. Ceci signifie une suppression des tarifs douaniers entre l’UE et la Turquie et une adoption par la Turquie des tarifs douaniers européens appliqués aux pays tiers. Les impacts sont estimés à partir d’une modélisation des fonctions d’importation « à la Armington ». Les résultats globaux montrent que la très forte ouverture du marché turc (baisse du tarif moyen de 54,4% à 15,8%) conduirait à une augmentation importante des importations turques et notamment à une augmentation des ventes de l’UE sur la Turquie (+21,7%). Il s’agirait pour l’essentiel de produits laitiers. A l’inverse, les conséquences pour les importations de l’UE seraient limitées (+3,4% en valeur) et concerneraient principalement les préparations de céréales (+40,6%) (biscuits, gaufres, mélanges de pâtes destinés à la boulangerie, pâtes alimentaires) et les fruits et légumes (+10,1%) (noisettes et cerises, tomates et concombres).