Il existe dans le certificat d'obtention végétale une exemption pour l'agriculteur qui lui permet de réutiliser sa semence. Cette exemption est intéressante pour l'agriculteur seulement avec des semences lignées, et non pas avec des semences hybrides. L'objectif de l'article est d'étudier l'intérêt d'un semencier à introduire des hybrides plutôt que des lignées, ce qui revient à introduire des semences avec des caractères génétiques non durables. Dans un modèle à deux périodes, les auteurs examinent l'impact de la durabilité des semences sur la production, les prix et la décision d'introduire des variétés hybrides. Ils analysent également l'effet d'une taxe à l'agriculteur sur la production de semences fermières. Cette taxe est équivalente à la contribution volontaire obligatoire (CVO) mise en place depuis quelques années en France. Ils considèrent un producteur de semences lignées en situation de monopole puis en concurrence avec un producteur de semences hybrides. Ils montrent que le semencier peut préférer produire des semences hybrides même si elles sont moins rentables que les semences lignées. L'introduction d'une taxe permet de corriger cette inefficacité. Ils montrent également que la vente de semences hybrides sur le marché peut rendre la vente de semences lignées plus intéressante pour le semencier car il peut ainsi pratiquer une discrimination des prix.