Le secteur des fruits et légumes frais représente un enjeu important dans les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée (PSEM), tant du point de vue de l’activité économique que de la contribution aux exportations au sein d’un secteur agricole qui reste très important, avec plus de 30 millions d’emplois en 2005. Les importations de l’Union Européenne en provenance de ces pays ne représentent qu’une part minime (environ 6%) des importations totales de fruits et légumes. Un examen des données de cadrage de la filière montre que des perspectives favorables de développement des marchés locaux existent dans les PSEM du fait d’une forte croissance démographique. De plus, le commerce international des fruits et légumes devrait connaître un essor important dans les prochaines années en raison des préconisations des nutritionnistes. Enfin, des complémentarités techniques et commerciales existent entre les différentes rives de la Méditerranée. Cet ensemble d’arguments milite pour établir un co-développement des filières méditerranéennes de fruits et légumes. Cette étude suggère qu’un tel objectif pourrait être atteint grâce à la création d’une organisation de la production et des échanges dans un cadre euro-méditerranéen (OPEFL). Cette organisation permettrait de structurer les partenariats Nord-Sud et Sud-Sud et de moderniser les filières dans les PSEM. Sa mise en place resterait d’un coût modeste (moins de 500 millions d’euros par an).