Un regard des sciences de gestion sur la flexibilité : enjeux et perspectives
Résumé
Extrait : Il est devenu parfaitement banal d'invoquer la «flexibilité» de l'entreprise et des individus qui la composent. Le terme rejoint bien d'autres qui fleurissent dans les sciences sociales (sociologie, économie, management... ) comme: la synergie, les compétences, la confiance, la gouvernance, etc., qui sont toutes des expressions plus affectives que raisonnées. La flexibilité est présente dans tous les secteurs de l'économie et invoquée pour proposer des réorganisations ou des aménagements dans les organisations, tant au niveau des collectifs de travail que des processus de production. C’est pourquoi, il convient de définir ce que l'on entend par flexibilité. Alors que la flexibilité recouvre des problèmes très complexes, loin de répondre à un souci de clarification, les praticiens tendent à en conserver précieusement toute l'obscurité, toute la complexité cachée, afin d'en tirer l'usage le plus conforme à leur volonté. Ce terme, comme l'explique Beaujolin-Bellet (2004), est devenu ainsi polysémique et il convient d'en parler au pluriel. Le défi est alors double: définir la flexibilité et développer des outils d'analyse de la flexibilité. Les recherches sur la flexibilité sont assez anciennes en économie, en particulier en économie industrielle et en sciences de gestion.