Les auteurs étudient l'effet de l'activité d'exploitation d'une ressource non seulement sur la croissance de cette ressource mais aussi sur la modification de l'environnement. Pour prendre en compte cet effet, une adaptation du modèle d'exploitation de ressources renouvelables, décrit par Clark, a été proposée. Cette adaptation tient en compte une croissance stochastique de la ressource avec un risque endogène, dû à l'activité de pêche. Les auteurs caractérisent l'activité de pêche par une variable de contrôle, la quantité pêchée et un paramètre inobservable représentant un effort de protection de l'écosystème. Ce paramètre peut s'interpréter comme la qualité des techniques de pêche utilisées ou comme une action positive de protection de l'environnement, une action de dépollution par exemple. De façon classique, ils considèrent que la croissance de la ressource est stochastique, c'est-à-dire qu'elle est affectée par une variable aléatoire représentant l'état de la nature : ils caractérisent la politique de pêche optimale en fonction du paramètre de protection de l'écosystème. Les auteurs montrent que le gain espéré est croissant avec ce paramètre et que le niveau de pêche optimal est plus bas que celui obtenu sans risque endogène. Le principal apport de leur travail est l'introduction de l'impact de l'activité de pêche dans la loi de probabilité de cet état de la nature : la probabilité que la nature soit dans un état dégradé dépend de la quantité pêchée et de l'effort de protection de l'écosystème. Ainsi, la croissance de la ressource est affectée à la fois par un risque exogène indépendant de l'activité économique et par un risque endogène lié à cette activité.