Les auteurs modélisent puis estiment l'impact des dépenses de recherche et développement (RD)sur les performances des firmes. Ils partent de la modélisation usuelle intégrant le capital de connaissance en tant qu'input au sein de la fonction de production, puis introduisent deux modifications. Il est d'abord distingué entre les activités de RD financées par la firme et réalisées par elle-même et celles qu'elle externalise. D'autre part, le passage du flux de RD au stock de capital de connaissance s'effectue sous forme multiplicative et non plus additive. Leurs estimations sur des données de panel relatives à des firmes individuelles font apparaître un effet beaucoup plus faible de la partie externalisée des dépenses de RD, assez proche de l'effet spillover. Le travail conclut aussi au caractère prioritairement industriel des phénomènes étudiés, les activités de services et, plus encore, les commerces ne mettant pas en évidence d'impact fort des activités de RD.