Avec le développement des promotions, les relevés des prix de détail sur les points de vente ne permettent plus d'évaluer les prix réellement payés par les consommateurs et leurs évolutions. Les auteurs s'appuient sur des données de tarification dans la grande distribution, secteur où l'on compte sur les promotions pour faire varier les prix. Ils montrent que les magasins qui proposent des promotions peuvent avoir des volumes de vente sur le produit jusqu'à dix fois supérieurs à ceux des magasins qui à la même période n'en proposent pas. Un modèle simplifié de tarification montre qu'en ignorant l'effet des promotions sur les comportements d'achat, les méthodes d'évaluation des prix de détail par relevés dans les rayons surestiment le niveau des prix moyens et sous-estiment les évolutions conjoncturelles de ces prix. Elles ne peuvent refléter la réalité des évolutions relatives tendancielles que si les politiques de promotion et leurs effets sur les acheteurs restent stables en longue période. La comparaison de deux séries de prix basées, l'une sur des relevés de prix sur les points de vente, et l'autre sur un panel de consommateurs, apporte une vérification empirique.