D'importants mouvements de fusion et acquisition ont été observés ces dernières années dans les secteurs situés en amont de l'agriculture. La mise sur le marché des organismes génétiquement modifiés (OGM) explique en partie cette restructuration. L'article étudie le déterminisme des accords de licence entre semenciers et firmes de biotechnologie à partir d'un modèle simple. L'analyse montre que l'intégration verticale d'un semencier par la firme de biotechnologie permet d'augmenter le profit cumulé grâce à deux effets : (i) l'intégration verticale permet d'éliminer la double marginalisation, (ii) l'intégration verticale permet généralement d'augmenter les niveaux de licence, ce qui conduit indirectement à assouplir la concurrence sur le marché final. L'analyse permet aussi de montrer que la firme verticalement intégrée n'a pas intérêt à pratiquer la forclusion en refusant d'accorder des licences aux semenciers indépendants.