Le rapport est le premier volet d'une étude dont l'objectif final est d'établir et d'analyser les conséquences d'une libéralisation sur les échanges entre l'Union européennes (UE) et la Turquie. Le traité de l'Union douanière entre l'UE et la Turquie date de 1995. Ce traité ne s'applique pas pour les produits agricoles mais dans ce domaine, des préférences commerciales sont néanmoins appliquées à la Turquie pour ses échanges avec l'UE. Dans ce premier rapport, les auteurs analysent la situation actuelle de la production, des échanges et des protections, afin d'identifier les secteurs susceptibles d'être concurrencés par les produits turcs ou au contraire de bénéficier de nouveaux débouchés. Le secteur le plus important tant au niveau de la valeur de la production que de celle des exportations est celui des fruits et légumes. Par ailleurs, les échanges entre la Turquie et l'UE se caractérisent par une grande asymétrie. Il en est de même pour les préférences commerciales entre les deux partenaires. L'alignement sur le tarif douanier extérieur commun de l'UE devrait conduire, en moyenne, à une baisse très forte de la protection du marché agricole et agroalimentaire turc vis-à-vis des pays tiers. L'analyse des accords CE-Turquie montre que l'UE a déjà fortement ouvert son marché aux produits turcs. L'impact de la libéralisation commerciale devrait être faible, car la Turquie bénéficie déjà de préférences importantes sur le marché de l'UE. Néanmoins cette hypothèse est à nuancer selon les produits. Dans le cas des produits à prix d'entrée sur le marché européen (tomate, cerise,...), il sera nécessaire de mesurer le rôle de ce système sur la compétitivité turque.