[Governance and financial performance of French still wines]
Gouvernance et performance financière des entreprises françaises de vins tranquilles
Résumé
La gouvernance d'entreprise revêt un caractère fondamental pour expliquer la performance financière des entreprises. La question générale posée dans le chapitre découle donc de ce double constat à la fois théorique et empirique. Quel est l'impact de l'évolution de la structure du capital et de la "gouvernance" sur la performance financière des entreprises vitivinicoles françaises ? Les analyses et typologies présentées montrent que de nombreux points communs existent entre les entreprises de négoce et les coopératives. Malgré une grande hétérogénéité, les entreprises étudiées sont, en moyenne, caractérisées par une forte intensité capitalistique, des performances financières médiocres et une structure financière relativement fragile : le "déterminisme" du métier, de la filière et du marché, est très prégnant, même si des différences notables peuvent apparaître ici ou là. Les bonnes performances de certaines coopératives indiquent qu'une gouvernance de type"patrimoine collectif" serait source de plus de création de valeur qu'une gouvernance de type "outil collectif", notamment au niveau de leur capacité d'autofinancement et donc d'investissement. Sauf exception de quelques négociants éleveurs gérant au mieux leur entreprises dans des régions à forte notoriété, la profitabilité générale (du CA) demeure à des bas niveaux, mais la rentabilité des capitaux propres engagés peut être considérée comme satisfaisante, du fait d'une capitalisation restreinte de la plupart des entreprises recensées. Par opposition, la valeur ajoutée des plus grandes entreprises de négoce ou coopératives est très faible, et ne peut donner lieu à une création de valeur satisfaisante pour les actionnaires/propriétaires ou adhérents.