Pour maintenir leur revenu face à la baisse continue des prix des bovins (-54% en monnaie constante) partiellement compensée par les aides directes des différentes réformes (-32% après compensations), sur la période 1978-2003, les éleveurs ont dû augmenter fortement la productivité de leur travail (+96% de quantité de viande vive produite par travailleur). Ceci a été rendu possible par la croissance importante de la taille des troupeaux (+67% d'UGB/UTH) réalisée avec 98% de vaches en plus, et malgré un raccourcissement des cycles de production (de 2 à 1,7 U GB/vache). Cette croissance des cheptels a été permise par un agrandissement des surfaces, la marge d'intensification étant limitée dans ces zones (chargement de 1,2 à 1,3 UGB/ha). La croissance de la taille des troupeaux n'a pas contrarié leur productivité unitaire (de 250 à 300 kg de viande vive produite par UGB) qui a été bien maîtrisée en adaptant les modes de récolte et de stabulation. L' amélioration de la génétique et de l'alimentation a permis de produire des animaux plus lourds. Ces éleveurs se sont adaptés à la demande du marché en modifiant complètement le type d'animaux produit (abandon des boeufs au profit de broutards lourds pour l'Europe du Sud).