L'auteur montre le rôle des ventes de meubles à l'encan dans la circulation des biens et dans la reproduction des familles et du groupe social des fermiers, en particulier dans l'Ouest de la France. De plus, la fréquence de ces ventes révèle la forte mobilité géographique et professionnelle des familles de ces régions durant leur cycle de vie, une mobilité souvent inconnue et bien distincte des formes de migration identifiées par les spécialistes de la démographie historique. Par ailleurs, d'un point de vue plus strictement économique, les ventes de meubles à l'encan permettent de vérifier la part et l'effectif des diverses espèces animales dans le cheptel vif, et donc les dimensions des exploitations. Cette recherche constitue un plaidoyer pour une source riche et encore trop peu utilisée : les procès-verbaux de vente.