Les pays du Sud et de l'Est du bassin méditerranéen (PSEM) souffrent, globalement d'un fort déficit agroalimentaire, ce qui en fait de grands importateurs de denrées alimentaires de base. Mais ils constituent aussi une région spécialisée dans des productions typiques du climat de la région (fruits et légumes, huile d'olive), ce qui est un autre facteur expliquant le commerce international. La question du libre échange agricole, toujours en discussion à l'OMC, est donc un sujet de préoccupation pour ces pays. C'est pourquoi il est important de s'interroger sur les effets prévisibles de la mise en concurrence de leurs agricultures dans un monde globalisé. L'auteur présente d'abord un état des lieux en montrant les faiblesses de ces agricultures méditerranéennes puis donne une estimation des conséquences de la libéralisation du commerce international, avant de conclure sur une proposition de scénario alternatif à celui du libre-échange radical.