[Between craft and industry]
Entre traditions et industrie
Résumé
Plus de la moitié des 173 établissements de la filière frais du Languedoc-Roussillon sont situés dans le Gard, signifiant ainsi la prépondérance de ce département. C'est aussi une filière qui génère de nombreux emplois, même si la majorité sont saisonniers. Les 32 équivalents temps plein par établissement mettent les fruits et légumes au premier rang par rapport à ce critère. Le chiffre d'affaires moyen (41 millions de francs) est aussi plus élevé qu'ailleurs. Le distinguo frais-conserve ne donne que 10% des établissements pour la dernière activité. Pour l'une ou pour l'autre, les directeurs jugent les prix de leurs produits plutôt compétitifs. En ce qui concerne la qualité, 94% des conserveurs se jugent très compétitifs, alors qu'ils ne sont que 28% à avoir la même opinion pour le frais. 36% du chiffre d'affaires de la filière frais se font à l'exportation vers deux ou trois pays européens dominants. Sur le marché intérieur, la grande distribution contrôle la moitié des ventes en frais. Les grossistes ont donc encore une place importante, même si elle tend à décroître. L'approvisionnement en matières premières agricoles, pour le frais comme pour la conserve, se fait à 43-45% avec des producteurs régionaux. La première activité a cependant un peu plus recours à l'importation (37%) que la seconde (30%). Il convient de signaler enfin un taux de valeur ajoutée dans la conserve (55%) deux fois plus élevé que dans le frais (27%).