[Common Market Organization fruit and vegetable in Languedoc-Roussillo n : an appraisal attempt]
L'OCM fruits et légumes en Languedoc-Roussillon : une tentative de bilan
Résumé
Ce travail a pour objet, à travers le Languedoc-Roussillon, de mesurer les premiers effets de la nouvelle Organisation commune des marchés (OCM) fruits et légumes (règlement CE 2200/96). La méthodologie adoptée consiste à combiner l'approche filière avec les théories de l'alliance et un début de sociologie des organisations appliquées aux OP (Organisations de producteurs). L'auteur fait l'hypothèse que ces OP réagissent aux sollicitations de l'OCM par le biais des investissements prévus dans le plan opérationnel. Leur classement par une méthode de classification "floue" permet d'identifier les unités les plus représentatives de chaque type qui font ensuite l'objet d'études de cas. Les résultats doivent être appréciés selon différents objectifs. S'il s'agit d'améliorer les techniques de production et de construire une agriculture respectueuse de l'environnement, le rôle de l'OCM est très positif. S'il s'agit de renforcer l'offre agricole face aux acheteurs, c'est plutôt le phénomène inverse qui s'est mis en place avec un accroissement de la concurrence à la fois entre catégories d'OP et, au sein d'une même catégorie entre OP. S'il s'agit de s'intéresser au devenir de l'offre agricole (OP, adhérents et prestataires), il faut reconnaître que la nouvelle OCM n'a, en aucune façon, réglé le problème du transfert de valeur en direction de l'aval (grande distribution et consommateurs du nord de l'Europe). En l'absence de modifications au règlement 2200/96, il faut donc s'attendre à de profonds bouleversements de la filière en Languedoc-Roussillon (grandes difficultés pour les entreprises de pointe à fort taux de main-d'oeuvre, ainsi que pour les coopératives, et forte réduction des activités purement agricoles). Mais n'est-ce pas l'objectif ultime de cette OCM ?