La grande hétérogénéité des entreprises agroalimentaires du Languedoc-Roussillon entraîne des attitudes différentes vis-à-vis de la problématique environnementale. On constate l'existence de deux groupes opposés de poids très voisin, un peu moins du quart des entreprises pour chacun : ceux qui jugent l'intervention de l'Etat excessive et ceux qui la jugent insuffisante. Les petites entreprises seraient plutôt sur la défensive, les moyennes plutôt prudentes, les plus importantes se montrant quant à elles plus volontaires. Les auteurs se demandent ainsi si les liens avec la grande distribution ne jouent pas un rôle dans ces comportements. Il existe aussi, à l'évidence un effet filière. C'est le secteur viande qui vit le moins bien l'intervention publique. A l'opposé, les fruits et légumes et les grains et dérivés demanderaient plus de présence de l'Etat. Trois groupes apparaissent à nouveau vis-à-vis de la certification de qualité et des normes HACCP : les leaders, les contraints, et les indifférents. Les auteurs souhaitent qu'une prochaine enquête pose une batterie de questions pertinentes concernant le thème de l'environnement et ne se limite pas à une seule comme ce fut le cas ici.