Etude taxonomique des chênes de la forêt domaniale de La Harth (Haut-Rhin)
Résumé
Auf 69 verschiedenen Standorten yom MObservatoire Ecologique de la Harth" wurden StielTrauben- und Flaumeichen identifiziert. Dazu wurden je 10 Blatter pro Baum anhand morphologischer Unterschiede der jeweiligen Baumart zugeordnet. 1m ganzen wurden 7000 Laubblatter gesammelt und jOOes Blatt aufgrund ungefahr 30 morphologisch messbarer Unterscheidungsmerkmale. die eine gute Trennung ermoglichten. der jeweiligen Baumart zugeteilt. Erganzend wurden noch annahemd 30 andere Merkmale berechnet. Die ermittelte Daten (Blatt und Neutrieb) wurden mittels verschiedener statistischer Programme (multiple Varianzanalysen u.a.) untersucht. Die Analyse der verschiedenen Blattformen ergab. daj3 390A> der untersuchten Blattproben der Stieleiche zugeordnet wurden und 61% der Trauben- oder Flaumeiche. 1m Gegensatz zu den gesicherten Unterschieden zwischen der Stiel- und Traubeneiche. unterschieden sich Blatter der Traubeneiche und der Flaumeiche nur wenig. Deshalb wurden nur einige wenige arttypische Flaumeichen identifiziert. Die beiden Baumarten (Stiel- und Traubeneiche) waren auf nahezu allen untersuchten Standorten mosaikartig gemischt. Die raumliche Verteilung der Baumarten war nicht homogen innerhalb des gesamten Waldes. jedoch wurden die meisten Stieleichen i m Norden des Waldes gefunden. Die wenigen Standorte. die mit MFlaumeichen" ahnlichen Baumen bestockt sind. liegen entweder am nordlichen oder siidlichen Ende des foret de I a Harth. Die raumliche Verbreitung der drei Eichenarten innerhalb des Waldes ist yon den verschieden Standortsfaktoren gering abhangig. Insbesonders ist die Verbreitung der Stieleiche yom Wasserhaushalt des Bodens wenig abhangig. Auf carbonatreichen Boden und unter Mittelwaldnutzung. die vorherrschende Waldnutzung im Norden des Waldes. stellen giinstige Bedingungen fUr die Stieleichen dar. Die Flaumeichen wachsen auf den ziemlich trockenen Boden im Norden oder auf den Boden mit guter Wasserversorgung am siidlichen Ende des Waldes. Es gibt jedoch keine reine Flaumeichen Standorte. Die Flaumeichebestande sind immer gemischt mit anderen Eichen. Der Einfluss der Baumart auf das Waldsterben wurde mittels verschiedener Beobachtungen danach ONF(Office National des ForHs) untersucht. Wooer 1995 noch 1996 gab es wesentliche Unterschiede zwischen den Baumarten (Stieleiche; Traubeneiche) beziiglich des Blattverlusstes. entweder verursacht durch Raupenfrass oder durch Pilzeschaden (Collybia jUssipes). Der Zustand der Baumwipfel (note DEPEFEU) als Faktor fUr die Wiichsigkeit des Baumes wahrend der letzten Jahre. zeigte jedoch. dass die Stieleiche mehr geschadigt war als die Traubeneiche.
Oaks species among Quercus robur. Q. petraea, Q. pubescens have been identified through leaf morphology analysis on 69 plots from the Ecological Survey Network of the Harth Forest (Alsacian plain). For each of the 7000 leaves (10 leaves per tree. 10 trees per plot) . . about 30 parameters have been measured and 30 other variables have been computed. Pilosity has also been described (length. density) on twigs of the current year. Statistical multivariable analysis of the data has been performed mean variables computed on 10 leaves and 5 twigs variables per tree. Leaf morphology analysis has lead to a good separation of two oak populations. Q. robur (39% of the sampled trees) and the others, including Q. petraea and Q. pubescens (61%). On the other hand, Q. petraea and Q. pubescens form a continum without any clear distinction between the 2 species. Only few trees have been identify like Q. pubescens oaks on the studied oaks from the Harth Forest. Plots generally included a mixture of species and very few mono specific stands have been found. Spatial distribution of the 3 species was not homogeneous and pedonculate oaks were mainly located in the North part of the forest. The few plots including pubescent oaks were located either in the farthest North or farthest South of the forest. This spatial pattern of the 3 oak species were poorly explained by ecological condition. Pedonculate oaks were randomly distributed and especially without any correlation with local soil water capacity. It was frequently found on carbonated soils and in coppice with standards. This sylvicultural practice is actually mainly applied in the North part of the forest. Pubescent oaks have been identify either on dry sites in the North or on sites with high extractable water in the South. They were never found in pure stands and were mixed with sessile or pedonculate oaks. Tree vitality has been analysed in accordance with oak species from the observations of the National Forest Office. Difference among species has been found neither for the intensity 0 f caterpillar defoliation nor for the presence of Collybia jiLssipes. But crown condition (DEPEFEU assessment), integrating tree vitality over the past few years, was significantly worse for pedonculate than sessile oaks
L'identification de l'espèce des chênes (pédonculé / sessile / pubescent) de 69 placettes de l'Observatoire Ecologique de la Harth a été réalisée par analyse morphométrique de 10 feuilles par arbre. Sur chacune des 7000 feuilles, une trentaine de mesures ont été réalisées, puis une autre trentaine de variables ont été calculées. Le traitement statistique des données repose sur des analyses multivariables (analyse en composantes principales, analyses factorielles des correspondances multiples) mises en œuvre sur les variables moyennes de 10 feuilles et de 5 rameaux par arbre. L'analyse de la morphologie des feuilles a permis de bien discriminer deux populations de chênes, les chênes pédonculés (39% de l'échantillon analyse) et les chênes sessiles ou pubescents (61%). En revanche, la distinction entre sessile et pubescent a ere beaucoup plus difficile et n'a révélé que très peu d'individus pubescents typiques sur l'échantillon étudié du massif de La Harth. Les placettes comportent Ie plus généralement un mélange d'espèces, et très peu de placettes monospécifiques ont été retrouvées. La répartition spatiale n'est pas homogène sur l'ensemble du massif, et la plupart des chênes pédonculés sont localises dans la Harth Nord. Les quelques placettes comportant des individus a tendance pubescente sont retrouvées soit à l'extrême nord soit a l'extrême sud du massif. Cette répartition spatiale des trois espèces de chênes sur Ie massif de la Harth est assez mal expliquée par les variables stationnelles. En particulier, Ie chêne pédonculé apparait de manii~re assez aléatoire et sans corrélation significative avec la réserve utile de la station. Il est retrouve fréquemment sur des stations a sol carbonate et dans des peuplements traites en taillis-sous-futaie, mode de gestion aujourd'hui maintenu essentiellement dans la Harth Nord. Les chênes a tendance pubescente sont retrouves soit sur des stations assez sèches dans le Nord du massif, soit au contraire sur des stations a forte réserve utile à l'extrême sud. Ils ne sont jamais regroupes en placette monospecifique et peuvent être en mélange avec des chênes pédonculés ou des chênes sessiles. L'effet de l'espèce sur Ie niveau de dépérissement des arbres est analyse a partir des diverses observations de l'état sanitaire réalisées par l'ONF. En ce qui concerne les notations de défoliation par les chenilles et de présence de collybie, aucune différence significative n'est mise en évidence entre les espèces, ni en 1995 ni en 1996. En revanche, l'état des houppiers (note DEPEFEU), qui reflète la vigueur de l'arbre intégrée au cours des dernières années, est significativement plus dégradé chez les chênes pédonculés que chez les chênes sessiles.