La structure des emplois, en tant qu'indicateur de la qualité du facteur travail, constitue un déterminant essentiel du niveau de productivité de ce facteur. Ce papier montre, en s'appuyant sur le cas de l'industrie française, que cette liaison présente une forme et une intensité qui varient suivant le contexte technique et organisationnel au sein duquel elle est appréhendée. Deux principaux cas apparaissent. Le premier, qui concerne les petites entreprises et les industries de main-d'oeuvre, met en avant le rôle central des chefs d'entreprise salariés et des catégories intermédiaires (comme les agents de maîtrise ou les techniciens) dans l'établissement de niveau de productivité. Dans le second, ce sont les ingénieurs et cadres, d'une part, les ouvriers qualifiés, d'autre part, qui remplissent cette fonction. Enfin, l'utilisation d'un modèle de salaire d'efficience, permet de prendre en compte la dispersion inter-industries des salaires, et de compléter ainsi cette étude des déterminants du niveau de la productivité du travail.