L'homme s'est trouvé en conflit avec la nature à mesure qu'il cherchait à s'en rendre maître. Après la révolution industrielle, cette domination parfois excessive s'est révélée dangereuse. Un sentiment de réconciliation avec la nature apparaît et donne naissance aux premiers mouvements écologistes. Au même moment l'agriculture se voit à la fois reprocher sa surproduction et ses pollutions. Les préoccupations environnementales étant aujourd'hui prises en compte par les politiques économiques, les agriculteurs, visés par certaines mesures, doivent assumer un bouleversement radical de leur fonction. Dans le débat agriculture-environnement, les problèmes les plus aigus concernent les pollutions (eaux, air, sols) que différents programmes réglementaires ou persuasifs ont pour but de réduire. La protection du paysage, second aspect, est liée à une demande sociale. Difficile à réglementer, elle est cependant l'objet, dans la loi, de certaines orientations. Enfin, la biodiversité, enjeu planétaire, est menacée par l'accélération des évolutions. C'est un concept qu'il faut prendre en compte dans le processus d'aménagement du territoire, où l'agriculteur a son rôle.