L'objet de l'étude est : d'apprécier les effets de la contrainte herbagère sur l'équilibre des systèmes principalement laitiers et sur les résultats économiques ; de mesurer la valeur d'opportunité du quota laitier en fonction des niveaux et des modalités d'intensité laitière et herbagère et en tenant compte de la capacité de diversification des systèmes ; de s'interroger sur les voies du développement à court et à moyen termes. Faut-il abaisser ou maintenir les normes de fertilisation sur prairies ? Les voies de l'extensification ne sont-elles pas envisageables avec l'élargissement des surfaces des exploitations en situation de quotas ? De dégager les résultats économiques pour les différentes hypothèses énoncées en terme de marges brutes et de revenus agricoles, tant en situation de croisière qu'en phase d'installation. Une modélisation des systèmes est réalisée avec décomposition forte des contraintes d'affouragement et options nombreuses d'intensité. A partir de cet instrument des réponses aux questions posées sont apportées et présentées dans leurs composantes techniques (orientations productives, combinaisons fourragères) et économiques (valeurs d'opportunité des ressources-résultats). Une méthode de calcul de la valeur brute de location du quota laitier est proposée (déduction non faite des charges fixes additionnelles nouvelles) et extrapolable à d'autres situations. De l'étude il ressort qu'une dynamique nouvelle des systèmes laitiers se substitue aujourd'hui à celle du modèle intensif. La gestion nouvelle consiste dans la recherche d'un équilibre de système dont les indicateurs d'intensité optimale ne correspondent plus nécessairement à des performances élevées et dans une modification des capacités de l'exploitation laitière soit par élargissement du quota soit par restructuration foncière.