Le riz en Côte d'Ivoire a une position dominante dans la consommation des villes et des campagnes. Il a été l'objet de mesures politiques constantes très dépendantes des fluctuations des cours internationaux. Malgré de grandes fluctuations dans les politique mises en oeuvre, le rythme d'accroissement de la production sur la longue période a faiblement varié. Le rendement moyen à l'hectare, malgré une politique particulièrement vigoureuse d'amélioration variétale, et de distribution des semences, est resté pratiquement le même entre 1960 et 1990. Cette forte insensibilité de la production aux politiques de l'offre, aussi bien qu'aux politiques des prix, résulte d'une grande stabilité des rapports de prix à la production, ainsi que d'une très faible contrainte dans l'accès à la terre et à la main-d'oeuvre. Le volume important des importations est suscité par un accroissement de la demande dû à une baisse sensible des prix à la consommation. L'existence des importations et du système de péréquation permettant la distribution du riz dans tout le pays, met en valeur la qualité des riz traditionnels. Une différenciation qualitative du marché se développe favorisant a contrario l'absence de pénurie dans l'approvisionnement du marché du riz en Côte d'Ivoire.