Les auteurs ont un parti pris, celui de penser que les territoires ruraux sont un atout pour la société de demain. Il s'agit d'éléments pour un débat de société : "Français, quelles campagnes voulez-vous ?". L'espace rural est offert : refuge pour les mal intégrés à la société, laboratoire d'innovation et d'intégration sociale pour une relance, territoires gérés à distance quand l'abandon complet menace... On n'évitera pas une certaine dualité entre des territoires animés d'un dynamisme qui permet de surmonter les crises et d'autres n'offrant plus que des conditions précaires à l'activité économique et des perspectives pénibles à la population résiduelle. L'intervention publique n'en sera que plus indispensable pour concilier cohésion sociale et rationalité spatiale. Il faudra réinvestir la campagne par l'amélioration du cadre de vie, l'accueil de ceux qui acceptent de s'y installer, le renforcement des petites villes, l'émergence de nouveaux projets. Un certain consensus sur un tel programme ne semble pas hors de portée. Mais il ne s'actualisera que dans le cadre de projets territoriaux résultant du "double jeu complexe des relations entre global et local, entre processus et spatialisation".