En 1992, la conférence de Rio confère une définition de la biodiversité et encourage sa conservation et sa promotion au sein des agrosystèmes. Dans ce contexte, des systèmes innovants expérimentaux se développent évaluant le niveau de diversité biologique, notamment floristique. L’équipe « Agriculture Durable » de l’UMR LAE INRA-Université de Lorraine Nancy-Colmar localisée sur le centre INRA de Colmar, effectue ces évaluations, dans le cadre du projet PEPSVI en Alsace, se consacrant aux systèmes viticoles. Des analyses ont été réalisées entre 2014 et 2016 sur une série de relevés floristiques à l’aide de différentes méthodes dont la présence-absence, sur un réseau de onze parcelles alsaciennes gérées à l’aide de systèmes et modalités différentes. Ces analyses ont permis de caractériser la flore. Les familles de plantes les plus représentées sont les astéracées les fabacées et les poacées dont les deux premières présentent des intérêts de par leurs qualités pollinisatrices. Les hémicryptophytes et les thérophytes sont les types de plantes dominantes. De plus, les plantes à stratégies CR, SR, R et CSR (selon les stratégies de Grime) sont les plus nombreuses. Ces données nous ont permis de déterminer le rôle des pratiques agricoles, telles que la fauche sur la flore observée. Les analyses des richesses spécifiques nous ont permis de déterminer le rôle de l’environnement sur la flore, les parcelles entourées de haies, de végétation dense ou encore de forêt présentent des richesses spécifiques supérieures à des parcelles entourées d’autres parcelles viticoles. Des facteurs environnementaux et anthropiques influençant la flore ont ainsi été déterminés sur le réseau de parcelles expérimentales du projet PEPSVI.