Plusieurs impacts négatifs sur l’environnement font suite à l’intensification des pratiques agricoles durant la seconde moitié du XXème siècle. Ces impacts sont divers, comme les pollutions diffuses des eaux et des sols, l’érosion de la biodiversité ou la fragmentation des habitats naturels. La mise en place de bandes enherbées ou fleuries permettrait de limiter ces impacts sur les milieux agricoles. L’équipe Agriculture Durable, du centre-INRA de Colmar, a mis en place une expérimentation en parcelles divisées, semée en 2008, pour comprendre la dynamique de la flore de ces bandes selon les modalités de gestion. Les deux facteurs expérimentés sont le mélange utilisé (vert et fleuri) et les modalités de broyages (septembre, novembre, juillet-septembre et juillet-novembre). Quels sont les effets des modalités de gestion sur la flore des bandes enherbées et fleuries ? L’hypothèse étant qu’une bonne gestion maintiendrait ou augmenterait la diversité floristique. Trois approches distinctes ont été mises en place afin de comprendre et caractériser la dynamique de la flore des bandes entre 2009 et 2014. L’approche factorielle permet de caractériser les facteurs de l’expérimentation mise en place. L’approche taxonomique, plus qualitative, permet de décrire l’évolution des taxons présents Enfin, l’approche fonctionnelle permet de créer à partir des taxons des groupes de traits fonctionnels et caractériser leurs évolutions. Les grands facteurs influant la flore sont le mélange utilisé, la modalité de broyage appliquée et le climat. D’autres facteurs participent à cette dynamique, tels que l’outil utilisé pour le broyage, le sol, l’environnement direct des parcelles. La prise de données sur 10 ans permettrait de mieux comprendre la dynamique de la flore et de construire d’un modèle mécaniste. Ce modèle pourrait être utilisé dans le cadre de la consolidation d’un indicateur agri-environnementale concernant la biodiversité en bords de parcelles dans les grandes cultures.