Assessment of the impact of forestry and leisure activities on the risk of propagation of African swine fever: first experts’ elicitation
Évaluation de l’impact des activités humaines d’exploitation forestière et de loisir sur le risque de propagation du virus de la peste porcine africaine : première élicitation d’experts
Résumé
In Europe, the African swine fever (ASF) virus represents the most threatening transboundary infectious pathogen of domestic pigs and wild boars, with serious consequences for these populations and the economy. Since its detection in Belgium in September 2018, France has established containment measures, while questioning their impact on wild boar movements and the associated risk of spreading the ASF virus. To address this issue, Anses conducted the first known elicitation of experts on this subject. The relative importance of wild boar disturbance factors and the possible impact of human activities on wild boar movements were estimated using a deterministic approach followed by a stochastic one. The resulting weighted stochastic model was developed to capture the variability of a wide range of territorial conditions and the uncertainty associated with expert elicitation. A regression tree analysis was used to group activities according to the disturbance affecting wild boars. Changes to the wild boar environment and territory intrusion appear as the most disturbing factors to them. Consequently, related leisure and forestry activities should be of interest: thinning of parcels with machinery, logging (felling of large trees), skidding and mushroom or deer antler picking. The results of this experts’elicitation are particularly important for managers and stakeholders involved in the ASF crisis in Europe.
En Europe, le virus de la peste porcine africaine (PPA) est à l’origine d’une des maladies infectieuses transfrontalières les plus menaçantes pour les porcs domestiques et les sangliers, avec de sérieuses conséquences pour leurs populations et l’économie. Depuis sa détection en Belgique, en septembre 2018, la France a mis en place des mesures de gestion tout en s’interrogeant sur leur impact sur les mouvements de sangliers et le risque lié de propagation du virus de la PPA. Pour répondre à cette problématique, l’Anses a conduit la première élicitation connue d’experts sur le sujet. L'importance relative de facteurs de dérangement des sangliers a été évaluée. L'impact possible d’activités humaines sur les mouvements de sangliers a été estimé selon une approche stochastique, afin de saisir la variabilité d'un large éventail de conditions territoriales et l'incertitude liée à l’élicitation d’experts.
Une analyse par arbre de régression a permis de regrouper les activités selon le dérangement qu’elles engendraient chez les sangliers. La modification de l'environnement du sanglier et l’envahissement de l'espace apparaissent comme les facteurs les plus dérangeants pour les sangliers et par conséquent les activités humaines ou forestières agissant sur ces facteurs : éclaircissement de parcelles par engins, coupe de bois (abattage de gros arbres), débardage et ramasseurs de champignons/bois de cerf. Les résultats de cette élicitation d’experts sont particulièrement importants pour les gestionnaires et les parties prenantes impliqués dans la crise de la PPA en Europe.