Cryptosporidium parvum est un parasite protozoaire responsable d’une infection intestinale, la cryptosporidiose. Cette zoonose se traduit par de graves diarrhées touchant principalement les individus immunodéficients et les enfants de moins de 5 ans. Cette pathologie est responsable de lourdes pertes économiques dans les cheptels de ruminants puisqu’elle est la première cause de diarrhée néonatale chez le veau. Cette sensibilité accrue des nouveau-nés à l’infection pourrait s’expliquer par l’immaturité de leur système immunitaire intestinal, et notamment par la présence d’un faible nombre de cellules de Paneth. Ces cellules, localisées à la base des cryptes intestinales, produisent des peptides antimicrobiens (PAM) dont l’activité antimicrobienne sur divers pathogènes a d’ores et déjà été démontré. Ainsi, l’hypothèse que nous avons formulée est que l’apparition des premières cellules de Paneth (4-6 jours chez le souriceau) et des peptides antimicrobiens qu’elles produisent, joueraient un rôle central dans la résolution de la phase aigüe de l’infection par le parasite. Mes travaux de thèse ont donc pour objectif d’étudier l’implication des cellules de Paneth et des PAM qu’elles produisent au cours de l’infection grâce notamment à l’utilisation d’un modèle murin déficient pour ces cellules. Par ailleurs, des études histologiques seront réalisées pour déterminer l’effet de l’infection sur le développement, l’apoptose ou la dégranulation de ces cellules. Enfin, un modèle d’étude ex vivo via le développement de la culture d’organoïdes nous permettra une étude plus ciblée des cellules de Paneth.