Analyse des effets du paysage et des abondances régionales de bioagresseurs sur les niveaux d’usage phytosanitaires en grandes cultures et polyculture-élevage
Résumé
L’utilisation massive de pesticides en agriculture engendre des problèmes environnementaux
et sanitaires. Le plan Ecophyto II lancé en 2015 ambitionne une réduction de l’usage de
pesticides grâce d’une part à la généralisation et à l’optimisation des techniques identifiées
comme favorables à cette réduction et d’autre part à l’initiation de changements profonds des
systèmes de cultures et des filières. L’enjeu de la thèse est d’identifier des systèmes de cultures
qui permettent de réduire la dépendance aux produits phytosanitaires mais aussi de bien
comprendre les conditions de contextes paysagers et de pressions de bioagresseurs dans
lesquels ces systèmes sont performants. La démarche proposée pour traiter ces questions est de
croiser plusieurs jeux de données à l’échelle nationale : (i) les données de description des
systèmes de cultures d’exploitations agricoles en grandes cultures ou polycultures élevage
impliquées dans le réseau DEPHY-Ferme (environ 2000 fermes), (ii) les données brut du réseau
national de surveillance des bioagresseurs EPIPHYT, (iii) des bases de données SIG permettant
une cartographie fine du paysage sur l’ensemble de la France ainsi que (iv) des informations
relevant de la météo. Les premiers résultats indiquent que les abondances régionales de trois
types de ravageurs (pucerons des céréales, limaces et ravageurs du colza) sont principalement
menées par des variables météorologiques puis dans un second ordre par le paysage. Il existe
ainsi une variabilité interrégionale importante sur le territoire national. Ces variables régionales
représenteront les abondances régionales de ravageurs dans une seconde analyse, où les
pratiques agricoles et le paysage local seront pris en compte pour expliquer des différences
d’IFT.