Effets des dépérissements forestiers sur le bois mort et les dendromicrohabitats, et les communautés de coléoptères saproxyliques associées
Résumé
Natural disturbances change the forest structure, from the death of a tree to a stand-replacement. This phenomena allow the formation of biological legacies, characterized as deadwood or some tree-related microhabitat (TreMs). Deadwood and TreMs are important for deadwood dependent species. However, in global changes context, some disturbances can be enhanced and induce forest dieback, which may increase the stand in deadwood and TreMs amount, and species of saproxylic beetles. In this study, our aim is to know the forest dieback effects on deadwood and TreMs, and saproxylic beetle communities associated. The forest dieback effects on deadwood and TreMs have been studied in oak and fir forests affected by droughts, and in spruce forest affected by storms and bark beetle outbreaks. The forest dieback effect on saproxylic beetles of dead branches in the crown has been studied in oak forests. In results, we show an increase of global deadwood volume in the three forest types, but a fresh one in oak forest, and large and well-decayed in fir and spruce forests. For the TreMs amount, an increase in fruiting bodies number occur in the three forest types, but an increase in tree injuries and exposed wood only occur in resinous forests. At least, the saproxylic beetle communities inside fresh dead branches in the crown didn’t change in dieback stands, but were less abundant when the dead branches volume in the plot increase. Thus, forest diebacks bearing on the forest structure, increasing the habitat amount for saproxylic species, but with no effects on saproxylic beetles communities of dead branches in oak forests. Moreover, before doing a study of fruiting body colonisation by saproxylic insects, we searched an efficient inactivation traitement for Fomes fomentarius fruiting bodies. Between three traitments, the more efficient seems to be the one with two -20°C passages during seven days and an interval of one week between the two passages.
Les perturbations naturelles changent la structure forestière, allant de la mort d’un arbre au remplacement du peuplement. Ces phénomènes permettent la formation d’héritages biologiques, se caractérisant sous la forme de bois mort ou de certains dendromicrohabitats. Le bois mois et les dendromicrohabitats sont importants pour les espèces dépendantes du bois mort. Cependant, en contexte de changements globaux, certaines perturbations peuvent s’emballer et induire des dépérissements forestiers, pouvant enrichir le peuplement en volume de bois mort, dendromicrohabitats et espèces de coléoptères saproxyliques. Dans cette étude, nous avons voulu connaître l’effet des dépérissements sur le bois mort et les dendromicrohabitats, et les communautés de coléoptères saproxyliques associées. L’effet du dépérissement sur le bois mort et les dendromicrohabitats a été étudié en chênaie et sapinière touchées par des sécheresses, et en pessière touchée par des tempêtes et pullulations de typographes. L’effet du dépérissement sur les coléoptères saproxyliques de bois mort frais dans le houppier a été étudié en chênaie. En résultats, nous notons que le stock de bois mort augmente globalement, que celui-ci est plus frais en chênaie, mais que les gros volumes de bois morts décomposés ne s’observent qu’en sapinière et pessière. Pour le stock en dendromicrohabitats, une augmentation en sporophores est présente dans les trois types de forêts, mais qu’une augmentation de dendromicrohabitats liés aux blessures est seulement visible sur résineux. Enfin, les communautés de coléoptères saproxyliques colonisant les branches mortes en chênaie ne répondent pas au dépérissement, mais diminuent en abondance quand le volume de branches mortes augmente dans la parcelle. Ainsi, les dépérissements forestiers influent sur la structure forestière, augmentant le nombre d’habitats pour les espèces saproxyliques, mais sans effets sur les communautés de coléoptères saproxyliques de branches mortes fraîches de chênaies. De plus, en amont d’une étude de colonisation de sporophores par des insectes fongicoles en milieu dépérissant, nous avons cherché un traitement d’inactivation efficace de sporophores de Fomes fomentarius. Nous relevons qu’entre les trois traitements effectués, le plus concluant semble être celui consistant à passer deux fois les sporophores à -20°C pendant sept jours avec un intervalle d’une semaine entre les deux passages.
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