Les forêts anciennes peuvent être des réservoirs de diversité dont les caractéristiques intrinsèques peuvent favoriser un potentiel d’adaptation face aux variations environnementales ou être de grande raretés génétiques comme les populations reliques de pins de Salzmann. Les campagnes de plantations pour la restauration des terrains de montagne (RTM) à la fin du XIXe siècle puis dans le cadre du fond forestier national pour le reboisement (FFN) au milieu du XXe siècle ont engendré le retour d’une continuité boisée composée d’une mosaïque de forêts anciennes et de forêts récentes issue de plantations la plupart du temps réalisées partir de provenances non locales. Les phénomènes d’hybridation n’étant pas sans conséquence sur la diversité génétique locale, le projet OcciGen s’attachera à l’étudier. Le Projet OcciGen va sélectionner un sous ensemble des forêts anciennes et des vieilles forêts d’Occitanie pour tester leur capacité de résilience par rapport à des forêts récentes issues de plantation. Cette capacité de résilience sera estimée avec des indicateurs écologiques, de résistance à la sécheresse, de biodiversité avifaune et génétique et de définir des indicateurs essentiels de biodiversité. Les résultats obtenus dans ce projet permettront d’appuyer des décisions nationales par exemple au niveau de la Commission nationale des ressources génétiques forestières (CRGF) et au niveau du programme européen de conservation de ressources forestières (EUFORGEN), mais aussi régionales au travers de la Stratégie Régionale pour la Biodiversité 2020-2030 (SrB). Ce projet national rassemble 15 partenaires sur 40 sites et se concentre sur les Hêtres, Sapins, Pins de Salzmann et Pins noirs.