La qualité des graines est cruciale pour s’assurer de l’obtention de plants vigoureux. Cette qualité peut être définie par la capacité germinative et par les réserves contenues dans les graines. Ces réserves sont actuellement évaluées par différentes méthodes de mesure en laboratoire tels que le poids des mille graines et des dosages biochimiques notamment des lipides, des protéines et des glucides. Les méthodes d’évaluation courantes des réserves énergétiques de graines sont fastidieuses, chronophages et nécessitent parfois un nombre conséquent de graines. Il est donc nécessaire de trouver des moyens analytiques plus rapides, d’autant plus que des premiers résultats ont montré que la qualité des graines n’est pas équivalente selon les années de récolte ; aussi il serait intéressant chaque année de pouvoir les caractériser rapidement avant de déclencher la récolte des graines. La spectrométrie infra-rouge (SPIR) se révèle être une solution adaptée à cet emploi notamment par la facilité, rapidité et la fiabilité des mesures qui de plus ne nécessitent que peu de graines. La SPIR permet par mesure de l’absorption de la lumière par l’échantillon, la détection de composés biochimiques marqués par une signature spectrale spécifique. Ainsi la SPIR associée à la chimiométrie peut servir à déterminer qualitativement et quantitativement les réserves des graines et de fait donner une estimation de leur qualité. Grâce aux données spectrales et biochimiques recueillies, des modèles de calibration seront développés pour évaluer les caractéristiques biochimiques des réserves des graines forestières. Cette technique analytique, jusqu’alors utilisée pour déterminer la qualité des produits destinés à la consommation ou pour évaluer la qualité des semences de grandes cultures, constitue une innovation dans le domaine des semences forestières. Par ailleurs les équipements, devenant de plus en plus compacts, laissent envisager une utilisation sur le terrain pour la détermination de la qualité des graines